lundi 24 juillet 2017

Pourquoi on se souviendra de la photo officielle de Macron

Nous ne regardons pas les photos, ce sont elles qui nous regardent, celle-ci va plonger dans l’inconscient de tous les Français.





Ce n'est pas une photo mais une image. Une image présidentielle, celle qui reste dans les mémoires quand on a tout oublié, celle qui reste dans les manuels d'histoire.

Emmanuel Macron n'a pas choisi le portrait, cher à ses prédécesseurs, mais le symbole.


Valéry Giscard d'Estain s'est rangé à la France, François Mitterrand aux livres... ses premiers amours, François Hollande au jardin, comme déjà en vacances. Lui a opté pour le double drapeau, de son premier et son second pays. Mettre un peu d'Europe jusqu'au fond de nos campagnes est une bonne chose, exit le Frexit. Pour son bureau aussi il n'a pas voulu hériter non plus de ces prédécesseurs obsédés par le dégagisme, il a changé le mobilier.


Le bureau tourne le dos à la lumière du parc, il est orienté face à ses visiteurs pour mieux les regarder dans les yeux. J'ai dit dans les yeux.

Nous ne regardons pas les photos, ce sont elles qui nous regardent, celle-ci va plonger dans l'inconscient de tous les Français. A l'heure de la photo jetable, à peine cliquée, déjà Instagrammée et aussitôt désintégrée, elle témoigne de l'horloge du temps.


Bref pas un cliché, un message, qui va jusqu'au choix du photographe. Pas à la mode mais en confiance tel Jacques-Henri Lartigue (Valery Giscard d'Estaing), Raymond Depardon (François Hollande) et Bettina Rheims (Jacques Chirac). Soazig de la Moissonnière, le pro qui le suit depuis les premiers pas d'En Marche.


Le cadrage nous a évité l'étalage marketing sur le bureau des mémoires de guerre, du Rouge et du Noir et des nourritures terrestres. Bonne chose: pro c'est pro.

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