Le Point.fr - Publié le 11/10/2011
Le Point.fr ouvre son espace Débattre au publicitaire Jacques Séguéla. Il analyse la situation après le premier tour de la primaire socialiste.
Le feuilleton continue. Jamais campagne ne se sera autant inspirée d'Hollywood. Après le sexe et les mallettes, voici l'épisode du débat fratricide. Et si la machine à gagner se mettait à redevenir une machine à perdre. En se mitterrandisant, François Hollande s'est jospinisé. En jouant à "présider autrement" de sinistre mémoire, il a perdu le dernier round. D'un uppercut, Martine Aubry, le traitant de "gauche molle", l'a fait vaciller entre les cordes. Les petites phrases, du "vous n'avez pas le monopole du coeur" de Giscard à Mitterrand au "vieilli, usé, fatigué" de Jospin, sont des K-O en puissance.
Et voici que le vainqueur d'aujourd'hui n'est ni l'un ni l'autre des adversaires sur le ring, mais l'arbitre.
Arnaud Montebourg se livre au petit chantage des faiseurs de roi. En clone de Mélenchon, il force la gauche à se radicaliser. Dès lors, Martine et François sont tenus, sous peine de perdre le titre de passer du débat au pugilat et de durcir les coups au risque de diviser leur électorat. Le projet socialiste, qui n'était qu'un catalogue de mesures en tout genre, va se muer en un projet de société. Hélas, d'une anti-société : anticapitaliste, antimondialiste, anti-Europe, anti-modernité... une société de régression. Le président sortant a désormais la voie libre pour défendre face à cette Francequi recule, une France qui avance. Son slogan est tout trouvé. Et si LE VRAI CHANGEMENT, c'était Nicolas Sarkozy ?
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