mardi 25 septembre 2012

RSCG, histoire d'une saga-spectacle - Les Echos


Absorbée en 1991 par Eurocom et fondue dans le réseau Euro RSCG, la marque RSCG s'évanouit cette fois définitivement. La fin d'une époque.


Avant de devenir l'agence phare de Citroën et d'épouser les extravagances des années 1980, RSCG est d'abord le fruit de la collaboration de deux partenaires improbables : Bernard Roux et Jacques Séguéla. Le premier commence dans la finance, le second dans la presse à grand tirage -« Paris Match » d'abord, « France-Soir » ensuite. Le goût des unes qui claquent et des coups médiatiques, c'est Pierre Lazareff qui le lui apprend. Séguéla ne le sait pas encore, mais il tient là ce qui constituera l'ADN de RSCG.

A trente ans passés, le tandem n'a pas fait grand-chose. Il va se rattraper. Après s'être fait virer d'Axe Publicité, Roux et Séguéla lancent leur agence le 1 er janvier 1970. Leur premier annonceur est le patron des moteurs de bateau Mercury. Mais le budget est maigrichon (il ne dépasse pas 100.000 francs). Que faire ? Séguéla se souvient des leçons de la presse à grand tirage : des photos qui cognent, des textes qui crépitent. Le cliché, trouvé aux archives de « Paris Match », sera celui du président Pompidou conduisant lui-même un bateau équipé d'un moteur Mercury. « Merci, Monsieur le président, de prendre soin de votre sécurité. Signé Mercury », peut-on lire au dessus. Las ! L'annonce ne paraîtra jamais pour cause d'ire présidentielle. « Mais nous étions, dans le landernau publicitaire, les héros du jour », écrit Jacques Séguéla. L'agence est lancée. La pub-spectacle qui caractérisera les années 1980 vient, elle, d'effectuer ses premiers pas. Des produits libres Carrefour, lancés dans une bruyante polémique en 1976, à « La Force tranquille » en 1981, en passant par la Citroën juchée en 1985 sur le porte-avions « Clemenceau », RSCG décline son concept : des campagnes chocs, émotionnelles.

Entre-temps, deux transfuges de Procter & Gamble, Alain Cayzac et Jean-Michel Goudard, ont rejoint RSCG, qui met les bouchées doubles, se hissant au second rang des agences françaises. Elle se dote alors d'un (coûteux) « network » international, qu'elle paiera de son indépendance.

Chant du cygne

En septembre 1990, RSCG fête ses vingt ans au château de Versailles. Le chant du cygne. Car les banquiers sont sur les dents. Un an plus tard, le groupe, endetté jusqu'au cou, n'a d'autre choix que de se vendre à Eurocom, filiale publicitaire d'Havas. RSCG lui offre sa créativité et un solide réseau régional. En retour, Havas éponge les pertes (1,2 milliard de francs) et lui fait bénéficier d'une position plus avantageuse aux Etats-Unis. C'est le premier acte de décès de RSCG, devenu Euro RSCG.A partir de là, la vie de RSCG, fractionnée en de multiples agences qui ne cessent de changer de noms et de dirigeants, va épouser les hauts et les bas d'Havas.


En 2000, Havas est fusionné avec la Compagnie Générale des Eaux, qui devient Vivendi et se sépare de ses activités publicitaires. En 2005, à l'issue d'une assemblée générale mémorable, Vincent Bolloré s'assure le contrôle du groupe Havas. Le compte à rebours est lancé. La disparition d'Euro RSCG s'inscrit dans la logique de l'histoire.

V. R., Les Echos


Écrit par Véronique RICHEBOIS
Journaliste

mardi 18 septembre 2012

Jacques Séguéla remet la Légion d'Honneur à Pascal Allard


Mon Cher Pascal, 

Malgré la solennité de l’événement, tu me permettras de casser les codes, c’est le moindre de mes défauts, hélas, je ne me bonifie pas avec l’âge. En lieu et place de la fastidieuse déclinaison de tes titres universitaires, je vous rassure nombreux, tes talents polyglottes et jusqu’à l’Arabe, tes postes d’administrateurs, tes Présidences et tes vices- présidences, je vais te parler franc jeu : tu t’es trompé de vie. 

Avec ta gueule à la Harisson Ford, ta chevelure à la Robert Redford, ton physique à la Daniel Craig, ta barbe de 3 jours à la Georges Clooney nouvelle manière : Tu aurais fait carrière à Hollywood. Tu serais aujourd’hui en haut de l’affiche, surpeoplelisé, surbooké, surchoyé, surenvié, mais rassure toi, dans les bas fonds du stress et du strass Hollywoodien. Remercie Serge Weinberg, ton premier mentor, et quel mentor, puis Christophe Charpentier, ton second boss, de t’avoir mis dans le droit chemin, celui d’Havas. 
Ce n’est qu’Hollywood sur Seine et Puteaux Boulevard mais on y voit le Bois, la Tour Eiffel et Vincent Bolloré. Que demander de plus. Et surtout, on y fait carrière quand on a comme toi, l’étoffe des héros de Pub. 

Entré par la porte d’Havas Tourisme, tu as forcé toutes celles d’EuroRSCG : The Sales Machine, Motiv Foce, Incentive, 4D, 360, pour finir par trouver ta Voie Royale : la création d’Havas North Africa. 
Te voici l’Indiana Jones du groupe, le Lawrence d’Arabie de tes fans, nul n’échappe à sa gueule, nul n’échappe à son destin. 

Notre destin est ce que nous en forgeons, ce que nous en faisons. Petit fils d’agriculteur, comme je le suis de viticulteur, tu es un homme de la terre, de cette belle terre Sarladaise qui sent le foie gras, le confit de canard et la pomme de terre. 

Cette forte terre qui préfère l’authenticité au faux semblant, l’honnêteté au faux disant, l’exemplarité au faux pensant. Authenticité, honnêteté, exemplarité sont ta règle de 3 personnelle. C’est ta force depuis 27 ans dans ce groupe, 27 ans et toutes tes dents. Une perf. par les temps agités qui courent en tous sens. 

Cette âpre terre qui s’est donnée le Rugby pour sport national et dont tu as su faire ta première école. Aussi es-tu dans ce métier ce que tu as été sur le terrain : un capitaine courage qui conduit son équipe à la victoire, à la « tous pour un et un pour tous » si loin de cette république du Tous Ego qui est trop souvent celle de notre caste. Tu sais de naissance que l’on est fort, intelligent et créatif à plusieurs. Le monde se conjugue désormais au pluriel, ça tombe bien, tu as toujours fui le singulier. 
Mais ne roucoule pas, tu n’es loin d’être parfait pour autant. 

Comment toi le baroudeur, le talonneur, le fonceur, le bretteur, le crâneur, as tu pu t’avilir au point de passer du ballon ovale … à la balle de golf. 
Comment après avoir serré sur ton cœur le ballon de l’ovalie, et plongé avec lui entre les poteaux de la gloire rugbistique, peux tu t’abaisser à frapper à coups de barre de fer, un minuscule résidu de caoutchouc pour la mettre dans un trou ridicule. Ce sport n’est pas toi, d’ailleurs il te le fait savoir : ton handicap ne s’est pas amélioré en 15 ans. 

Laisse tomber, cesse de trahir ta nature, ton origine, ta culture. Ton parcours n’a rien d’une parcours de golf, il est celui des pentes Alpines, des sentiers Himmalayens, des temples Indous, des pistes Africaines. 


Tu es dans ton élément lorsque tu dévales en ski l’Aiguille Rouge des Arcs, ou en parapente les contreforts du Mont Blanc. Refuse cette sinistre déambulation sur le plancher des vaches. Envole toi aux commandes de ton avion, pars à l’assaut des étoiles, pas des bunkers. Comment pourrais-tu, après un service militaire dans l’armée de l’air à Djibouti et la médaille de la Défense Nationale, lâcher le manche pour le club. Sois toi même. Déserte la ouateur des greens pour la poussière des forçats de la route. Fais du vélo comme Sarko, c’est ton nouveau sport chouchou, je vais t’organiser une grimpette en danseuse du Mont Ventoux avec lui. Voilà qui est à ta mesure ! 

Mais qu’importe celui que j’honore, au nom de la République, n’est pas le Pascal plastronant des greens immaculés, le Pascal triomphant des couloirs de Puteaux, le Pascal fringant des salles d’attente d’aéroport, le Pascal pensant des Conseils d’Administration. Mais le Pascal que l’on connaît moins : l’intime, le fragile, le sensible, qui fait rimer humanité et humanisme, humour et amour, tendresse et hardiesse. Tu es beau mec mais c’est ton âme qui est belle. Quelle chance : la beauté meurt au petit feu de l’âge (regarde ma gueule). L’âme, elle, reste immortelle. 
Un homme qui aime Bach, Puccini et Mozart, ne peut pas être tout à fait mauvais. Naitre dans la ville de La Boetie influe sur votre ADN. Tu étais programmé. 

Un mec qui arrive au Met de New York en portant les 14 paires de chaussures de sa cliente, affrète l’Orient Express pour amener ses annonceurs à Deauville, débarque à Omaha beach en hydroglisseur, aime la pêche à la truite et la tauromachie, ne peut pas être tout à fait normal. Et le normal est de moins en moins de saison. 
Pascal, je t’ai découvert sur le tard, lors de ta dernière aventure Tunisienne. Créer une agence quelques semaines avant la révolution du Jasmin n’est pas une sinécure. Tu as tenu le choc contre mauvais vent et grosse marée, j’y ai découvert plus que ta force, j’y ai découvert le boss des bons et des mauvais jours, le partenaire d’un jour et de toujours, l’ami à la vie à la mort. 

Salut l’Ami ! C’est un honneur, c’est un bonheur de pouvoir te dire aujourd’hui et nous te le disons tous ici, notre fierté d’être ton ami. 

Pascal, tu le sais mieux que personne pour avoir été retenu 15 jours au Népal pendant l’insurrection Maoiste, les religions Asiatiques nous inculquent que ce ne sont pas nos parents qui nous font mais nous qui les choisissons. Vous avez fait bon choix, c’est donc, aussi, un peu vous que je décore aujourd’hui. 

Pascal, en cet instant solennel qui te voit rejoindre le club si fermé des membres d’honneur de la République, ne regrette ni Hollywood, ni l’armée de l’air et ton rêve envolé, lors d‘un accident de jeunesse, de devenir pilote de chasse. Tu étais né pour le plus beau métier du monde, cette insoutenable légèreté de l’être qu’est la Pub. Il appartient à ceux de ta trempe qui allient à leur force de caractère, cette sensibilité de l’extrême qui les rend créatifs. 
D’ailleurs, tu as réussi ta vie : tu as 49 ans, et déjà une Rolex. 



Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier de la Légion d’Honneur.

vendredi 7 septembre 2012

Jacques Séguéla présente Le Grand Prix de l'Affichage Indoor






Le Grand Prix de l'Affichage Indoor : 

Imaginez la meilleure création adaptée au format de l'affichage indoor avant le 25 novembre 2012 minuit et remportez une campagne de 150 000 euros !
Saurez-vous impressionner le jury ?

Extrait vidéo : « Je suis très honoré de présider le jury du Grand Prix et je me considère comme un « président pipi » d'honneur. Il n'y a pas de mauvais lieux pour faire la pub, il y a des lieux qui sont plus drôles et qui portent plus à la création que d'autres. Il faut faire vivre la publicité. Il faut qu'elle soit quotidienne et qu'elle nous touche partout. Alors à vous créatifs, mettez du talent et de l'élégance dans vos créations, et surtout faîtes-nous rire ! » Jacques SEGUELA.