Jacques Séguéla, auteur de "Ne dites pas à mes filles que je suis devenu écolo elles me croient publicitaire" (Coup de cœur édition), était l’invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le lundi 26 octobre dans "Le 10h - midi".
Le célèbre publicitaire se lance dans l'écologie. Et qu'importe si le sujet est de moins en moins vendeur, "ce n'est pas une galère", assure-t-il en appelant chaque terrien à s'emparer de cette préoccupation.
Faire plier les États
"On ne peut pas laisser l'écologie aux seules mains des écologistes", argue Jacques Séguéla qui précise les "applaudir même s'ils sont extrémistes" pour leurs actions et leur capacité "à faire plier les États". Dernier exemple en date, la Chine a annoncé la semaine dernière qu'elle aurait la neutralité carbone d'ici 2060, "alors qu'aujourd'hui c'est le pays le plus pollueur du monde".
Même son de cloche en Europe, où le Premier ministre britannique a annoncé "que dans dix ans, ils seraient 100% écologie grâce à l'énergie éolienne". "Tout ça c'est grâce aux écologistes", se félicite Jacques Séguéla, même s'il alerte sur le fait que "ça ne suffira pas". "Il faut absolument que chaque terrien se dise que la terre est sa mère nourricière", en appelle le publicitaire qui souhaite voir les gens "se donner la main".
Des petits gestes en complément des grandes décisions
Car, selon lui, "les grands gestes d'États" ne suffisent pas et doivent s'additionner "à nos petits gestes à nous, ces gestes barrières écologiques". Parmi ces gestes : "accepter de manger un peu moins de viande, sans pour autant la supprimer", invite-t-il, prenant exemple sur la consommation d'eau "qui pourrait manquer d'ici dix ans en Angleterre". "80% de l'eau est utilisée pour les vaches qui nourrissent les hommes, il faut réduire un peu la vapeur", souligne-t-il.
Le déclic écologique est venu chez Jacques Séguéla après un déjeuner avec l'un de ses clients à Londres. "Il me raconte qu'à Istanbul, 80% des ménagères rincent leur vaisselle avant de la mettre dans la machine à laver", rapporte-t-il. Un procédé inutile comme le démontrent certaines études. Alors le publicitaire se rend immédiatement à Istanbul, ville qui pourrait "manquer d'eau d'ici dix ans". Il réalise un reportage qui sera diffusé dans toutes les écoles de la ville. "Six mois après, il n'y avait plus que 20% des ménagères à persister dans ce procédé", se félicite-t-il.
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